Profits et pertes des nouvelles technologies

Profits et pertes des nouvelles technologies

Lors d’un séminaire à Oslo la semaine dernière axé sur les aux innovations, un orateur a expliqué combien les nouvelles technologies sont habituellement incriminées. Elles occasionnent le plus souvent des troubles dans la société. le développement du bateau à vapeur a condamné le navire tiré manuellement par des hommes. le frigo a marqué la fin du métier de laitier, etc. Un participant en particulier a mis en évidence la destruction créative du progrès. Il s’est appuyé sur un objet courant, qui est selon toute probabilité dans votre poche alors que vous lisez ces lignes : le smartphone. Un objet qui est à la fois un téléphone, une vidéothèque, un appareil photo numérique et un ordinateur. Le smartphone fournit non seulement un encombrement plus réduit, offre de meilleures performances, ne réclame moins d’assemblage et réclame beaucoup moins de matières premières et d’énergie que ses concurrents.. Il a représenté dommageable pour bon nombre d’entreprises : producteurs de disques, agences postales, fabricants de pellicules photos ou de téléphones fixes… Le smartphone est apparu comme un véritable désastre pour ces secteurs respectifs. Pourtant, en faisant disparaître tous ces appareils, il a amélioré nos conditions de vie. C’est là tout « le paradoxe du progrès. Les nouvelles technologies engendrent une augmentation du niveau de vie mais confrontent en premier lieu les industries existantes face à des désagréments ; elles provoquent leur chute ou les conduisent même à disparaître. La hausse de la richesse globale apparaît évidemment à moyen terme ; mais au début néanmoins, ce sont avant tout les conséquences néfastes qui s’exposent : certains ouvriers de ces industries finissent par perdre leur emploi en raison de l’innovation. Le laitier qui perd son emploi parce que tout le monde procure un réfrigérateur. Les petits magasins locaux qui jettent l’éponge avec le succès de grands distributeurs. Ceux qui sont dépassés par la lutte en matière de concurrence et d’innovation maudissent essentiellement les nouveaux entrepreneurs. Voilà pourquoi le progrès, malgré son indiscutable utilité, est au départ continuellement discerné comme une régression. Lles nouvelles technologies permettent la croissance de la richesse et le développement de la société. Mais cela se fait effectivement jamais sans maux. Derrière l’augmentation structurelle de la richesse se cache immanquablement de désastres pour des groupes de personnes qui se retrouvent leur travail à cause du progrès. Ce séminaire en Jordanie m’a apporté un autre point de vue sur l’actualité.